Aime moi même si je ne suis pas parfait - le piège du perfectionnisme
- Sophie Trentesaux
- 31 août
- 3 min de lecture
Introduction : derrière le masque du “parfait”
On te dit peut-être souvent :
👉 “Tu es tellement sage ! Toujours appliqué(e), toujours sérieux(se).”
Et pourtant… derrière ce masque de perfection, il y a parfois un poids silencieux.
Peut-être que toi aussi, tu cherches à être irréprochable pour être aimé, reconnu, accepté. Peut-être que tu crois qu’en réussissant toujours, tu protèges ton lien avec tes parents, tes professeurs, ou les autres.
Mais au fond de toi, tu le sais : c’est épuisant.

Reconnaître ce que tu vis
Si tu es perfectionniste, peut-être que tu te retrouves dans ces signes :
Tu te mets une pression énorme pour réussir.
Tu vis mal la moindre erreur, comme si elle définissait ta valeur.
Tu as peur de décevoir tes parents, tes professeurs, ou ceux qui comptent pour toi.
Tu doutes de toi, même quand tu réussis.
👉 Ton perfectionnisme n’est pas juste “vouloir bien faire”. C’est une façon de voir le monde, une manière de croire que ton amour et ta valeur dépendent de tes résultats.
Tu portes ce message intérieur :
“Si je fais tout bien, je suis aimé(e). Si je me trompe, je risque de perdre l’amour.”
Ce dont tu as vraiment besoin : être écouté(e)
Tu crois peut-être que ce que les autres attendent de toi, ce sont des notes, des victoires, des félicitations.
Mais ton vrai besoin est plus profond : être entendu(e), compris(e), accepté(e) tel(le) que tu es. Être écouté(e), ce n’est pas seulement recevoir des compliments ou des applaudissements.
C’est que quelqu’un prenne le temps d’accueillir tes émotions, tes peurs, tes doutes.
C’est pouvoir dire : “Je suis fatigué(e), je suis stressé(e), j’ai peur de rater”… sans craindre de décevoir.
Comment t’écouter… et t’apaiser
Tu peux toi aussi apprendre à écouter ce qui se passe en toi. Voici quelques pistes :
Reconnais tes émotions : ose dire “Je suis stressé(e), je suis fatigué(e)”. Tes ressentis sont légitimes.
Valorise tes efforts : rappelle-toi que ton énergie et ton investissement comptent autant que le résultat.
Rassure-toi : répète-toi souvent “Je suis aimé(e) pour qui je suis, pas pour ce que je fais.”
Petit à petit, tu peux t’autoriser à comprendre que l’imperfection n’est pas une menace. C’est une étape normale de l’apprentissage et de la vie.
Le piège invisible : quand ton “oui” devient une prison
Ton perfectionnisme peut aussi piéger les adultes autour de toi.
Quand tu réussis, ils se sentent fiers et validés dans leur rôle.
Mais quand tu souffres, ils peuvent se sentir coupables et perdus : “Ai-je mis trop de pression ?”
Alors tu continues à jouer ton rôle d’enfant parfait… et eux celui du parent du parfait.
Mais toi, tu n’es pas qu’un rôle. Tu es une personne, avec tes forces, tes fragilités, tes besoins.
Exercices pratiques pour toi
Le journal des émotions
Chaque soir, écris ou dessine une émotion que tu as vécue dans la journée. Pas besoin de te juger, juste d’accueillir.
La phrase-clé
Répète-toi : “Je n’ai pas besoin d’être parfait(e) pour être aimé(e).”
Un mantra simple qui allège ton cœur.
L’histoire des erreurs
Note une erreur que tu as faite dans la journée, et ce qu’elle t’a appris. L’erreur n’est pas un drame, mais une étape de ton chemin.
Conclusion : tu es déjà suffisant(e)
Être perfectionniste, ça peut te pousser à briller. Mais ça peut aussi t’enfermer.
N’oublie pas : ton vrai cadeau au monde, ce n’est pas ta perfection. C’est ta présence, ton authenticité, ton unicité.
Alors, si tu devais retenir une seule phrase, que ce soit celle-ci :
👉 “Tu es déjà suffisant(e). Exactement comme tu es.”


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